En cette période de gros temps, une exposition intitulée « Avant la tempête » n’est peut-être pas inutile. Sauf à considérer que nous sommes déjà dedans, irrémédiablement. Un thème proposé dès l’an dernier par Philippe Tardy, peintre graveur, préoccupé par l’état de la planète, et rattrapé par la chose qui nous occupe. Que font donc des artistes devant pareille sollicitation ? D’abord ce qu’ils font d’ordinaire, des oeuvres d’art. Certains peinent à sortir de leur cheminement, on les trouve tels qu’en eux-mêmes. Soit. D’autres, au contraire, répondant à l’injonction, s’interrogent, et cherchent à traduire plastiquement leur sentiment, avec leur personnalité, qui angoissé, qui scandalisé, qui mélancolique, qui sarcastique… Certaines oeuvres sont (trop ?) claires et transparentes, d’autres parlent tout en gardant une part de mystère. Dans tous les cas, c’est un parcours à travers des oeuvres de qualité, dont le moindre mérite est déjà d’emporter le visiteur, de l’arracher au poids gris du présent, même si ce n’est pas pour un monde meilleur.
Cela s’est passé à la galerie L’oeil écoute (trois artistes du 6/09 au 4/10), cela se passe à Saint Laurent d’Agny à La Bâtie en art (30 artistes, le samedi 10 et 11 octobre), et se passera à l’Estanco du Mont Cindre (11 artistes du 5 au 15 novembre).
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