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Exposition Bernard Rouyard

A la galerie Jean-Louis Mandon, on vernissait ce soir les dernières toiles de Bernard Rouyard. C’est un peintre dont on aime à dire du bien. Un long type maigre, étiré vers le ciel, aux joues creuses, qui se penche pour écouter ou parler. Un visage de moine mendiant. On l’imagine volontiers vêtu de la haire, à peine chaussé de sandales ruinées, poursuivant des routes aléatoires et toujours fuyantes. En quête de l’absolu, qui est pureté, élévation, dépassement, sublimation. 

Il y a de cela en tout cas dans sa peinture. Représentations ascétiques, teintes crépusculaires et/ou brumeuses, effacements des contours, que percent soudain des éclats de couleurs acides, riches comme des gemmes : ce sont fulgurances de pensée, de joie, de chaleur, de vie. On regarde, et on est aspiré, on s’éloigne peu à peu, on trouve des chemins inattendus, comme des souvenirs oubliés. Quelque chose est là, qu’on ne voyait pas, qu’on ne voyait plus. On se perd. C’est à dire, on se trouve soi-même.

 

Bernard Rouyard  à la Galerie Jean Louis Mandon, 3 rue Vaubecour, 

du 2 au 26 novembre, du mercredi au samedi de 14h au 20 h.

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