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Poussin et l'amour

Au Musée des Beaux Arts de Lyon,, une exposition "Poussin et l'amour", suivie d'une exposition dossier "Picasso/Poussin Bachanales". On se dit encore du Poussin, encore du Picasso ? Mais on y va. Pour Poussin et pour Eros, qu'on nous dit aspect méconnu de Poussin. Pour Picasso, malgré tout, car toujours il finit par nous étonner. 

Premier niveau consacré à Poussin et à ses oeuvres. On veut bien que l'amour soit le thème central de ses peintures, qu'il soit nourri d'Ovide et des Métamorphoses. Reste qu'une cuisse découverte ici, qu'un beau corps nu, dans un Vénus épiée par deux satyres, étendu là  sous nos yeux, suffit à notre bonheur. Ailleurs, on admire la composition, la disposition des groupes, mais trop d'angelots, trop de personnages, qui laissent froid et perplexe. Et surtout, parce que je ne suis pas lecteur assidu d'Ovide, des cartels installés à hauteur d'enfants de CP. Allons bon, se dit-on, voilà que les commissaires d'exposition se mettent enfin à la hauteur de leur public...

A l'étage, une exposition dossier autour de Picasso et des bachannales. Reprise des thèmes poussinesques et amplifications. L'amateur de gravures, même s'il connaît la suite Vollard, même s'il connait les lithographies de l'atelier Crommelinck, reste confondu devant la capacité de l'artiste à la métamorphose : Picasso et ses mille tours, ses mille manières. De la caricature, presque grotesque, à la pose la plus classique qui soit. On peut y retourner chaque jour.

Deux petites merveilles, deux photographies, l'une de Lee Miller, un chien devant une fenêtre, l'autre de Joseph Sima, Picasso dans l'ombre devant ses toiles, prises dans les ateliers de l'artiste. 

 

Musée des Beaux-Arts, jusqu'au 5 mars 2023.

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