Johnny Durand, 1886-1955

Fils de vigneron, il fait ses études au lycée Fauriel, puis à l'École Régionale des Arts Industriels de Saint-Étienne (devenue École Régionale des Beaux-Arts en 1922) ; il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1910. La guerre vient interrompre son début de carrière : il est mobilisé et reçoit la médaille militaire avec citation.

Après guerre, commence alors une carrière de sculpteur : il expose au salon des Artistes français, il obtient la médaille d'or à l'exposition internationale de Nice en 1929.  Il participe à l’entreprise de commémoration de la Grande Guerre en élaborant des monuments aux morts, surtout remarquables par le désir presque constant chez lui de montrer la douleur et la tristesse des vivants dans les années 20. On trouve des oeuvres de lui à Paris (le monument de  la faculté de droit, Place du Panthéon), et surtout dans la Loire à Boën, Leigneux, Sail, Cesay, Saint-Etienne (le mur de Fauriel à la mémoire des professeurs, employés et anciens élèves).

A Saint-Etienne, il travaille aussi au décor de l’hôtel Subit-Gouyon, rue Richelandière.

On trouve par ailleurs dans le fonds ancien du Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne une vingtaine de médailles signées par lui.

 

En 1939, il fuit Paris pour venir s'installer à La Bouteresse dans la ferme familiale de la plaine du Forez qu'il a aménagée en gentilhommière. Il enseigne alors à l'École des Beaux-Arts de Saint-Étienne jusqu'en 1942.

A la retraite, il se met à écrire et laisse plusieurs ouvrages dont Les contes de mon cuvage en patois forézien, datés de 1946,  puis La folle en liberté en 1952, année où il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

 

 

Son oeuvre gravé est assez mal connu; les estampes que nous avons rencontrées sont tirées avec soin et en petit nombre d’exemplaires. Grâce à M. Baby qui a eu accès aux archives de l’artiste, une ébauche de catalogue, bien évidemment incomplète et imprécise, des estampes peut être faite. 

 

1 « Christ en pleurs », bois sur japon, 15 ex.

2 « 1914 », dans un album présenté au Salon des Artistes français en 1919, (évoqué par C. Janin, dans la Gazette des Beaux-Arts de 1919, qui parle de «  six bois pleins de sentiment et de caractère »),  tiré sur japon, à 30 exemplaires et quelques épreuves d’artiste, probablement tous d’un format identique de 26,5 x 14.

3 « Gott mit Ans », idem.

4 « La légende de la rose », idem

5 « Prière », idem.

6 « Les aveugles », idem.

7 « X » ?, idem.

8 « Portrait d’homme », 

9 « Le château de Goutelas », bois, 25 ex.

10 « Femme rêvant à la fenêtre, une rose à la main », bois en deux tons, noir et bleu, tirée en 10 exemplaires.

 

D’autre part, Joanny Durand a gravé des ex-libris.

- Ex-libris A. Bonnassieux

- Ex-libris J. de Saint-Jorre

- Ex-libris FX C 

 

 

 

Sources :

Clément Janin, Les estampes, images et affiches de la Grande Guerre, GBA 1919.

Daniel Baby, Joanny Durand et les monuments aux morts de la Loire, éd. Montbrison centre social, 2015

Bénézit.